Louise  Warren – Poète et essayiste

La ligne d’incertitude

La ligne d'incertitude

La ligne d’incertitude
2023

vois
tu es entourée

la matière palpite

réclame
tes mutations
la traduction du monde

La ligne d’incertitude, Montréal, Noroît, 2023.

Le geste d’écriture résulte-t-il d’une tentative d’appropriation du vivant ? Projet ambitieux, serait-il arrogant s’il n’était dicté que par une humilité qui s’appuie, justement, sur l’incertitude ?

C’est la quête de cet équilibre qui anime les vers chantants et néanmoins vulnérables. Conscience intranquille de notre existence, il est non seulement chemin, contemplation, mais aussi façon de s’inscrire dans le vivant sans s’y imposer. Louise Warren fait la paix avec notre présence – les deuils, les transformations, les travers – et la célèbre, avec tout ce qui bat avec nous : « vois / tu es entourée // la matière palpite // réclame / tes mutations / la traduction du monde ».

ANNICK MARCOUX, « Embrasser les pluies de l’aube », Lettres québécoises, no 191, décembre 2023.

Dans le dépouillement de son écriture, Louise Warren accorde à chaque mot une réelle densité, une vibration unique. Elle se saisit de ces fragilités, tremblements et mouvements de toutes sortes pour apercevoir les lignes de fracture. […]

Chacun des poèmes résonne au diapason de son écoute attentive : le sol recule, la lumière soulève les formes, les ronces percent l’air, l’iceberg parle, la roche devient présence , la neige s’amplifie, les traces disent le réel.

MARIO CLOUTIER, « L’écoute inquiète du monde », La Presse +, le 21 octobre 2023.

Louise Warren aime tenir le moindre objet comme porteur d’un message. […] Calme préhension du vivant, de l’en dessous des apparences. Ce regard intérieur rend disponible la parole minimaliste. […] Très bellement édité, […] ce recueil s’inscrit haut dans la production de cette autrice.

HUGUES CORRIVEAU, Le Devoir, le 19 août 2023.

Il y aurait tant à dire sur ce très beau recueil. […] Les poèmes de La ligne d’incertitude semblent sourdre tout lentement du silence ainsi que d’une solitude vécue […]

Tant ils donnent à voir, on finit par regarder les poèmes de Louise Warren autant qu’on les lit. En fait, dans leur toute simple brièveté, ils n’en finissent plus d’être et de s’inscrire dans une manière de signifiance pure, telle qu’on dirait avec eux les mots libérés de leur banale et usuelle fonctionnalité. Lire et voir.

Ces poèmes ressemblent aux œuvres visuelles, résolument modernes, contemporaines que l’on découvre dans les galeries d’art. Je parle de dessins ou toiles semblables justement à l’illustration courant sur la couverture du recueil. On la doit à Julie Bénédicte Lambert. On y voit des lignes dans lesquelles on peut lentement glisser le regard, laisser danser notre lecture. Une abstraction semblable se rencontre chez Louise Warren. […]

Voilà porté à sa plus simple et parfaite expression l’art du raccourci et de la discrétion.

DANIEL GUÉNETTE, Le blogue de Dédé blanc-bec, le 16 août 2023.

L’Amant gris

L'amant gris

L’Amant gris
1984

L’exposition est terminée, je n’ai pas encore développé
le tableau. Il est recouvert de papier brun
et bien ficelé. Voilà comment tu te présentes à moi
depuis une semaine. Les nœuds sont faits solidement :
j’arriverai
à les défaire avec mes dents.

L’Amant gris, Montréal, Triptyque, 1984.

Ce recueil est certainement l’un des trois ou quatre meilleurs qui soient parus cette année. Il s’agit effectivement d’amour, d’un amour devrais-je dire satisfaisant par certains côtés mais insatisfaisant par d’autres, d’une histoire de vie vécue transformée par la fiction ou, si l’on préfère, par l’écriture, en une œuvre d’art palpitante de vie. Warren sait nous coller le nez sur les évidences: c’est le propre de tout écrivain authentique. Elle sait le faire en se retirant derrière ses personnages, dont l’un, faut-il le dire, la représente. Est-ce le propre des artistes que d’être perpétuellement en quête de ce qui leur échappe toujours? L’écriture se dérobe en effet comme l’amour.

MICHEL BEAULIEU
Le Livre d’ici
1984

Madeleine de Janvier à Septembre

Madeleine de Janvier à Septembre

Madeleine de Janvier à Septembre
1985

Midi
dans la lumière rose, un long frisson.
Maintenant que le chat est mort,
qui se rappellera de nous ?

Madeleine de janvier à septembre, Montréal, Triptyque, 1985.

En 1984, un premier livre de poésie, L’Amant gris, l’a révélée au public et la critique lui a réservé un accueil chaleureux. Elle vient de faire paraître un second livre, tout aussi fascinant, Madeleine de janvier à septembre, aux éditions Triptyque.

L’écriture de Louise Warren passe par la mémoire de l’enfance, par la tendresse et l’érotisme. Elle a l’originalité d’intégrer la poésie à son récit, de sorte qu’on peut lire ses livres à deux niveaux : celui de l’explication du récit et celui de l’inexplicable de la poésie. Elle réussit cette intégration des genres quand la plupart des poètes actuels qui le tentent ne réussissent pas à faire surgir la poésie de leur narration.

JEAN ROYER
Le Devoir
1986

Traduction

Extraits de Madeleine de janvier à septembre (avec traduction anglaise de George Lang) dans Ellipse (Sherbrooke, Québec), nº 39 (dossier «La nouvelle poésie amoureuse / New Love Poetry»), 1988, p. 46-49.

Écrire la lumière

Écrire la lumière
1986

L’image instantanée : l’émerveillement.

Une à une les couleurs apparaissent, se superposent, ton sourire sur le rebord émaillé d’une tasse. Tu es heureux à cette heure de l’après-midi. Les coquelicots sont en fleur et la chatte de l’hôtel a accouché de cinq petits.

Écrire la lumière, Montréal, Triptyque, 1986.

Ce livre joue sur deux plans à la fois ou selon deux modes d’expression, puisqu’il donne à lire des images autant que des textes. L’ensemble compose une sorte de journal de bord gardant traces d’un voyage. Ajoutons qu’au tout les images sont aussi nécessaires que le texte.

L’écriture procède ici dans le temps à la manière des instantanés. Les fragments sont écrits au je par une femme qu’accompagne son amant dans un séjour quelque part à l’étranger, au cœur de l’été, au cœur surtout de l’amour et de sa lumière. […]

Sur les trois dernières photographies (à mon sens très réussies : on les retrouve d’ailleurs sur la couverture) l’ombre de la photographe semble une silhouette peinte il y a très longtemps sur la paroi de quelque grotte. Vraiment tout ça est beau.

La dernière phrase : « Cela n’a peut-être pas été : le passé, c’est de la fiction », tombe ainsi qu’un couperet de vérité.

DANIEL GUÉNETTE
Nos Livres
1987

Si en adoptant le cadrage de la photographie, l’écrit permet de saisir l’instant et le fragment et de réinventer le visuel – au fond il s’agit davantage de fixer l’inconcevable par le biais du visuel – c’est que pour Warren l’écriture est photographie, surtout dans ses trois premières œuvres. Inversement, dans Écrire la lumière, le seul iconotexte de Warren, la photo qui se développe est écriture.

LUCIE LEQUIN
Dalhousie French Studies
1995

Étude

Lucie Lequin. « Elle écrit la lumière : Louise Warren et l’écriture de l’œil », dans Dalhousie French Studies, volume thirty-one, summer 1995.

Comme deux femmes peintres

Deux femmes peintres

Comme deux femmes peintres
1987

La vraie nuit commence à l’extérieur. Sensible et amoureuse en dedans. Mes yeux s’habituent au noir et voient, libérés des cercles d’or et des surfaces de verre.
Voir et ressentir. Tout à fait vivante, la rétine.

J’accepte la lenteur du souffle à venir et ce silence d’encre pour la passion de regarder et de trouver beau.

Comme deux femmes peintres, Montréal, Nouvelle Barre du jour, 1987. Épuisé.

Deux femmes peintres, certes, l’une par le journal et les mots, l’autres par la toile. Mais le titre le justifie pleinement. Celle qui écrit reconnaît ainsi le sens – pour elle – de ces notes : « Journal. Fragments. Pour ne pas me perdre. » […] Louise Warren nous emporte, nous ravit, dans un ailleurs et avec des moyens qui nous « semblent » minimalistes. Phrases brèves. Précises. Simplicité du quotidien. Pas d’explications. Pas de débordements. Pas de conceptualisations. Pont d’analyses de motifs. Elle décrit. Et cependant cette filigrane, dont l’économie paraît si sage, si mesurée, produit l’effet inverse : elle déchire un imaginaire, le fait déborder, nous déplace en aval de ses impulsions. Elle offre en un sens des miniatures mais ces miniatures sur une amitié et ses partages (voyage en Irak, incident dans un autobus, le saxophone de Gato Barbieri) nous donnent, à travers le fragmenté et le fragile et peut-être même le minuscule, le sens de ce qui n’a pas de prix et ne peut qu’être vécu, sans jamais revenir. Un beau texte.

CAROLINE BAYARD
Lettres québécoises
1987

Notes et paysages

Notes et paysages

Notes et paysages
1990

Chaque mot doit être mobile.
Dans l’amphithéâtre
la terre tourne et le rideau s’ouvre.
Store, corde, ou pelle,
cela doit apparaître ou disparaître,
mais cela doit bouger : les langues sont vivantes.

Notes et paysages, Montréal, Éditions du remue-ménage, 1990.

Ce beau livre de la discrétion intérieure s’ouvre sur une épigraphe empruntée à la Phèdre de Racine, « Dans le fond des forêts votre image me suit », laquelle va se constituer en véritable leitmotiv rythmique du texte. Sous cette tutelle spéculaire, la poésie allusive de Louise Warren retrace le discours amoureux, les scènes émerveillées du quotidien, la métamorphose des lieux et des paysages, l’apprentissage des langues à l’écoute attentive des événements de la terre : tout cela sans ordre fixe puisque « la vie est une forme de désordre ». Il ne s’agit pas pourtant pas ici d’un assentiment à la confusion; par le travail d’une écriture mobile le poète instaure cet autre ordre du langage, celui de la poésie.

Si « la vie est une forme de désordre », « le monde est une vaste énumération .» Ces deux assertions pourraient bien constituer les dispositifs métatextuels concertants de la pratique de Louise Warren. Car il s’agit, en ce texte, d’ordonner en des formules nouvelles les formes dégradées du monde. Elle y parvient, avec une grande efficacité, par son sens du contrepoint, de la filature narrative ou atmosphérique entre les scènes qu’elle met en place. Elle réussit aussi à décliner la vaste nomenclature du monde, d’où cet intarissable plaisir d’observer la vie même du langage avant qu’il n’ait été terni par le sens commun. […]

Cette conscience linguistique est supportée par la facture parfois hybride de ce recueil partagé entre l’allusion du récit et l’éclat métaphorique, entre la séquence ludique et le trait réflexif, entre la lucidité sociale et l’intimité discrète. Il s’agit alors d’explorer simultanément tous les registres de la langue, de les confondre et de les associer, dans la certitude que le mot est toujours seul. Cela que dit cet exemplaire triptyque : « Les pays se touchent. / Les mers se mélangent. / Entre les mots il faut toujours laisser un espace. » En ce sens, les genres s’infléchissent les uns les autres, les tons peuvent se confondre, mais sur la page les mots réclament entre eux le terrain neutre et blanc d’un silence.

PAUL CHANEL MALENFANT
Voix et Images
1992

Étude

René Lapierre. « Livres ouverts » (sur Notes et paysages et Terra incognita), dans Liberté, nº 202, juin 1992.

Mention

1992 Notes et paysages, finaliste au prix Émile-Nelligan.

Terra incognita

Terra incognita
1992

J’ai peur
j’ai peur pour eux, là-bas
calme-toi, mais calme-toi
c’est l’œil qui décide, c’est la langue qui parle
fermer un texte m’affole
j’ai promis de tout dire
hier encore
hier
ils ont téléphoné
les amours morts
au bout du fil
ils veulent savoir
s’il reste quelque chose de vivant
de sensible
un sentiment, un souvenir ou
à peine un regard
au fond de la fosse
colonne de mots
les pans du monde disparaissent
comment dormir quand une voix demande
à qui sont ces yeux
lettres et journaux m’emportent
vont finir par m’emporter
je reviens, je reviens sans cesse
le blanc sur le blanc
et moi qui demande la paix.

Terra incognita, Montréal, Éditions du remue-ménage, 1992.

Le dernier ouvrage de Louise Warren se présente sous la forme d’une longue mélopée. Tout le texte se déploie comme un chant psalmodié au rythme des musiques des déserts qui nous envahissent à chaque page et qui scandent cette peur, cette angoisse qui jalonnent tous les poèmes : « Le monde est-il fini? » […]

La figure du désert, omniprésente dans l’ouvrage, nous rappelle que la vie est fragile, toujours plus menacée de disparaître dans notre monde moderne devenu, à son tour, une « terra incognita », un lieu étrange où nous ne savons plus vivre, aimer. Comme ce vieil homme cherchant sa maison anéantie par les bombes, ses parents et, en dernier, un simple abri où enterrer sa douleur, nous sommes devenus étrangers à nous-mêmes et ne savons plus où nous terrer. Restent les mots, le poème qui saura renouer avec le vivant :

je dis un seul poème
c’est toi, c’est ton pas
amour
et moi vivante en vous.

Le recueil de Louise Warren nous invite à cette quête, mêlée de frayeur, nous convie avec une voix poétique forte et vibrante à un voyage intérieur. Nous en revenons comme libérés des petites comme des grandes morts que nous portons en nous. L’écriture, comme dira l’auteure à la fin de son livre dans « Page de journal », donne parfois accès à une sorte de « révélation » sur nous-mêmes, offre peut-être aussi une réponse à cette question essentielle posée au début du recueil :

Oui, j’aurais voulu savoir si vous aimez encore,
Un peu.
S’il vous reste de la vie.

Et c’est sans doute cette façon de nous questionner et de nous émouvoir qui fait la force et la qualité de cet ouvrage parfaitement accompli.

LOUISE COTNOIR
Arcade
1992

Étude

René Lapierre. « Livres ouverts » (sur Notes et paysages et Terra incognita), dans Liberté, nº 202, juin 1992.

Mention

1992 Terra incognita, finaliste au prix de poésie Terrasse Saint-Sulpice de la revue Estuaire.

Le lièvre de Mars

Le lièvre de Mars

Le lièvre de Mars
1994

Si, à présent, je ne pars pas en voyage, si je n’en ressens nullement le besoin, c’est la force des choses qui agit sur moi. Je suis devenue en quelque sorte immobile, telle l’image de la montagne. L’intérieur de ma montagne est rempli de souvenirs, de beaux visages. En mouvement, le cœur n’est pas calme, on ne cherche pas à connaître ce qu’il y a derrière la montagne. On oublie l’existence des fonds marins.

La montagne est une image de gravité. Elle nécessite de l’endurance, du souffle, une force de vie extraordinaire, de la rigueur et c’est cela que je demande à la couleur comme aux mots de me donner.

(Extrait de « L’immobilité, la montagne »)

Le Lièvre de mars, Montréal, l’Hexagone, 1994.

« Je ne savais pas que les mots sont à l’intérieur de nous comme autant de cellules vivantes. » La poésie prend l’allure de petits récits éclatés dans Le Lièvre de mars de Louise Warren. Petits récits de vie, de souvenirs et de rêves qui s’entrechoquent, où les mots s’accrochent, s’étirent, reviennent comme autant de symboles. Les mots ici ont une vie, ont le pouvoir de donner la vie, la mort, l’amour. Les mots comme un double nécessaire : mots-clefs, mots-valises, mots secrets, mots magiques, ils rassemblent, donnent du sens à la face intérieure du monde qui n’en peut plus de vibrer enfermée. […]

Certains passages sont remarquables d’intensité : on a l’impression d’entendre une voix, le souffle d’une respiration, le déploiement d’une pensée, comme si l’auteure nous soufflait à l’oreille un très grand bonheur, le bonheur d’écrire.

DANIELLE LAURIN
Voir
1994

La poésie en prose, comme forme aux contours souples, indéfinis, permet l’invention, car elle ne se ferme pas aux autres genres littéraires – le récit, l’autobiographie, l’essai – mais agit avec eux. Et Le Lièvre de mars, en créant un dialogue avec d’autres genres, est un de ces recueils qui favorisent la mouvance du sujet, l’ouverture à l’altérité.

LOUISE DUPRÉ
Voix et Images
1996

Étude

Louise Dupré. « Le lièvre de mars de Louise Warren. Vers une réalité ‘virtuelle’ », dans Voix et images, nº 64, automne 1996.

Mention

1995 Le Lièvre de mars, mention au Grand Prix de poésie de la Fondation des Forges.

Noyée quelques secondes

Noyéee quelques secondes

Noyée quelques secondes
1997

l’eau sous l’eau
s’ouvre
autour d’elle des forces
des ponts de lumière
des tapis roulants
elle se fait de la musique
une idée du bonheur
quand le rythme l’emporte
la soulève
et qu’elle sent le monde
bouger à l’intérieur
traversée
envoûtée
par le rythme elle danse
apaisée
entre les eaux vivantes de son corps
la musique oui
nul besoin de métronome
le cœur seul
bat
écoute écoute

Noyée quelques secondes, Montréal, l’Hexagone, 1997.

Inspirée par la voix austère de Sylvia Plath, Louise Warren entreprend une descente périlleuse au creux de la mémoire dans Noyée quelques secondes. Ce long poème correspond à un souffle plus retenu que les proses poétiques du Lièvre de mars. Formellement, l’œuvre se présente sous la forme d’une immense chaîne de mots qui se répondent entre eux. […] Warren puise dans la forêt de l’enfance et du rêve pour donner naissance à son univers poétique. À l’image de la pierre qui tombe au fond du lac, la vie intérieure bascule afin de retrouver les moments essentiels de l’existence. Ponctuant le texte, la force dévastatrice de l’eau soulève les énergies inconscientes, de même que les motivations secrètes du désir.

DAVID CANTIN
Le Devoir
1997

Suite pour une robe

Suite pour une robe

Suite pour une robe
1999

des ténèbres de l’étoffe
émerge
une île flottante

des pas de verre
glissent

là où commence
le premier pli
d’eau salée

Suite pour une robe, Montréal, l’Hexagone, 1999.

Encore plus économe et fragile, la parole de Louise Warren creuse le silence derrière chaque mot. Grâce aux plus vifs instants, ces strophes suggèrent, à chaque pas, que « le monde est un vaste cercle ». À l’image de sa relation avec le langage dans Noyée quelques secondes, Suite pour une robe disperse des souvenirs du passé. Moins abstrait et formellement clos, ce recueil interroge la matière du connu comme un noyau terrestre. Se divisant en quatre parties, ces suites se superposent, vibrent d’une perception à l’autre. […]

Les poèmes de Warren soulèvent l’impasse, qu’il n’est jamais trop tard de fuir. Rompre avec cette peur qui descend en soi. Livre du deuil et de l’espoir, Suite pour une robe trace le temps qui n’est plus.

DAVID CANTIN
Le Devoir
1999

Mention

2000 Suite pour une robe, finaliste au prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec.

Traductions

Extraits de Suite pour une robe (traduction anglaise et espagnole) dans Prometeo. Revista Latino americana de Poesia (Medellin, Colombie), nº 62-63, juin 2002, p. 211-215.
Suite pour une robe, traduction néerlandaise par Griet Sebrechts. Inédit.