Suite pour une robe
1999
des ténèbres de l’étoffe
émerge
une île flottante
des pas de verre
glissent
là où commence
le premier pli
d’eau salée
Suite pour une robe, Montréal, l’Hexagone, 1999.
Encore plus économe et fragile, la parole de Louise Warren creuse le silence derrière chaque mot. Grâce aux plus vifs instants, ces strophes suggèrent, à chaque pas, que « le monde est un vaste cercle ». À l’image de sa relation avec le langage dans Noyée quelques secondes, Suite pour une robe disperse des souvenirs du passé. Moins abstrait et formellement clos, ce recueil interroge la matière du connu comme un noyau terrestre. Se divisant en quatre parties, ces suites se superposent, vibrent d’une perception à l’autre. […]
Les poèmes de Warren soulèvent l’impasse, qu’il n’est jamais trop tard de fuir. Rompre avec cette peur qui descend en soi. Livre du deuil et de l’espoir, Suite pour une robe trace le temps qui n’est plus.
DAVID CANTIN
Le Devoir
1999
2000 Suite pour une robe, finaliste au prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec.
Extraits de Suite pour une robe (traduction anglaise et espagnole) dans Prometeo. Revista Latino americana de Poesia (Medellin, Colombie), nº 62-63, juin 2002, p. 211-215.
Suite pour une robe, traduction néerlandaise par Griet Sebrechts. Inédit.