Léonise Valois, femme de lettres
(1868-1936)
Il est vrai que le pseudonyme voile à peine son nom. Dans plusieurs critiques, on relève son identité véritable en se référant au dernier poème, « Profession de foi ». Léonise ne cache pas son patronyme et il lui arrivera de l’ajouter à son pseudonyme : « Atala-L. Valois ». Elle se livre plus librement, alors que les femmes commencent à publier davantage, alors qu’elle-même est plus connue et acceptée. La famille s’en dit .honorée ». Léonise peut donc aussi se servir de son nom, le pseudonyme n’étant plus un secret pour personne.
Et quand viendra le temps de lui rendre un ultime hommage, le pseudonyme sera confiné entre parenthèses, son nom prendra toute sa place, Léonise Valois sera reconnue comme femme de lettres.
(Extrait du chapitre 8, « Le choix d’un pseudonyme »)
Léonise Valois, femme de lettres. Un portrait. Incluant de nombreux inédits : poèmes, lettres et journaux intimes, Montréal, l’Hexagone, coll. « Itinéraire » 1993.
Maintenant en ligne
La note biographique de Léonise Valois, signée Louise Warren et incluse dans le Dictionnaire biographique du Canada, est maintenant accessible (janvier 2016).
Léonise Valois a été, en 1910, la première femme à publier un livre de poésie au Québec. Elle compte aussi parmi les pionnières du journalisme féminin. Tout au long de sa vie, elle reviendra constamment à la chronique et au poème, réalisant ainsi son rêve : être une femme de lettres. Une telle persévérance dans la volonté d’écrire devient alors exemplaire, dans le contexte social québécois du début du XXe siècle. À l’aube de l’âge de l’écriture des femmes, quelle était la vie d’une femme qui écrit?
Basé sur les témoignages des personnes l’ayant connue, fondé sur les faits et les documents, à la fois tableau d’époque, histoire familiale et chronique littéraire, ce portrait de Léonise Valois se lit comme un roman. De nombreux inédits – poèmes, lettres, journaux intimes – s’intègrent au fil du récit, diversifiant ainsi les points de vue.
Elle-même poète, Louise Warren signe ici le produit d’une quête minutieuse en même temps qu’un hommage vibrant à celle qui a ouvert une longue lignée d’écriture. En plus de susciter cette rencontre intime, Léonise Valois, femme de lettres apporte une contribution substantielle à l’histoire des femmes du Québec, à l’histoire littéraire, à la petite histoire. De plus, avec une première bibliographie consacrée à Léonise Valois, cet ouvrage constitue un instrument de recherche essentiel.
TEXTE DU QUATRIÈME DE COUVERTURE
Léonise Valois, femme de lettres constitue un vigoureux témoignage qui s’inscrit dans cette volonté de réécrire L’histoire au féminin, à rebours s’il le faut, pour redécouvrir les personnages qui ont amorcé les luttes des femmes et leur ont indiqué la voie à poursuivre. Le lecteur sera ravi par le rythme et l’équilibre de l’essai […]. L’hommage posthume rendu ici par Louise Warren fera sûrement rêver l’écrivain qui sommeille en chacun de nous.
LUCIE JOUBERT
Spirale
1994
L’ensemble des critiques qui ont commenté Léonise Valois, femme de lettres me semblent être passés à côté de sa double originalité. Frappe en effet la manière qu’a choisie Louise Warren d’intégrer à son récit des textes publiés ou inédite de Léonise (poèmes, extraits de son journal et de sa correspondance), créant une sorte de dialogue entre textes et vie, un chassé-croisé tout personnel. De plus, elle situe le trajet de Léonise dans le contexter collectif de l’Époque (éducation féminine, émergence d’une certaine écriture des femmes dans les journaux et périodiques), de sorte que ses choix, ses audaces et ses timidités s’éclairent. […]
Généreuse et sensible, la biographie de Louise Warren est un modèle du genre.
LORI SAINT-MARTIN
Voix et Images
1994
Mention
1994 Léonise Valois, femme de lettres, finaliste au prix Edgar-Lespérance.
Exposition
Louise Warren a été conservatrice invitée de l’exposition Léonise Valois, femme de lettres. Une rencontre, au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges (1987).
Le Fonds Léonise-Valois
En juin 2009, Louise Warren a remis le fonds Léonise-Valois, qu’elle avait constitué, à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Accessible sous la cote P 834.