Louise  Warren – Poète et essayiste

Apparitions

Apparitions

Apparitions. Inventaire de l’atelier
2012

Apparitions. Inventaire de l’atelier, Québec, Nota bene, « Nouveaux Essais Spirale », 2012, 115 p.

Je suis si engagée dans l’écriture de ce livre qu’il m’arrive d’imaginer des virgules entre les pierres du sous-bois.

TEXTE DU QUATRIÈME DE COUVERTURE

À ÉCOUTER : une chronique d’Étienne Beaulieu, diffusée sur CKRL, une radio de Québec, le 14 septembre 2020, en cliquant ici. (De 11:05 à 25:05)

Louise Warren dresse plus qu’un simple inventaire de son atelier; elle dessine une sorte de portrait poétique de cet espace qui l’ancre dans le présent et qui veille à sa production littéraire. Dans une écriture qu’un critique qualifie de « dense et lumineuse », Warren présente ses réflexions sur de nombreux sujets – l’écriture, la danse, la nature, les objets, l’amitié, l’art visuel, entre autres – en strates tout au long du volume. […] À travers les 350 fragments écrits et les 3 pages de photographies d’objets, Warren présente un livre personnel qui cherche à cerner les mouvements et les moments de l’écriture ainsi qu’à explorer les pensées, les affects, les espaces et les objets qui mènent à la création poétique.

KIRSTY BELL, dans La présence : discours et voix, image et représentation, Presses universitaires de Rennes, La Licorne 121, 2016

L’essai Apparitions contient trois pages de photographies en couleurs, trois planches présentant, comme des insectes ou des herbes, des objets disposés sagement en deux colonnes sur fond blanc : tasse métallique, carafe transparente, kilim rayé, clef moyenâgeuse… Leur disparité et l’arbitraire de leur avoisinement provoquent des chocs imaginaires semblables à ceux que produit un cabinet de curiosités. Sa collection, Louise Warren la peint ainsi : « Un musée réduit à l’expression d’un théâtre intime […] Pas seulement une collection d’objets, mais une manière de rêver. »

DAVID DORAIS, University of Toronto Quarterly, vol. 82, no 2, 2014

Les évocations des sources matérielles d’inspiration, tant des objets inanimés que des indidualités végétales ou animales, sont d’une belle sobriété et peuvent ressembler à leur façon à des poèmes, même si elles n’y prétendent pas. […] Au fait, la poésie de Louise Warren est généralement limpide, peu confinée dans le désespoir, proche de la nature et des choses familières, ce qui n’empêche nullement son originalité, loin de là. On s’explique mieux, à la lecture d’Apparitions, les raisons de ce discours à la fois simple et aux antipodes de la banalité, tout entier voué à une célébration immédiate de l’essentiel.

ANDRÉ BROCHU, Voix et images, vol. XXXIX, no 1, automne 2013.

Quelque chose comme une force tranquille émerge de ces notes d’atelier.

SAMUEL MERCIER, Lettres québécoises, été 2013

Louise Warren met le temps et le soin qu’il faut pour que le lecteur vive, en quelque sorte, le présent de la création. Elle le fait avec la grande générosité de qui ne craint plus que se taisent à jamais les voix fragiles « que nous hébergeons » parce que dans la solitude elle a appris sa façon de les accueillir. Elle libère ainsi le travail du poème d’un inutile mystère et témoigne des diverses « traversées » que l’écriture suppose. Cette transparence touche et favorise la fréquentation de la poésie. Son essai constitue un précieux témoignage sur la création, à la fois dévoilement authentique et leçon d’humanité.

HÉLÈNE LÉPINE, Nuit blanche, avril 2013

Louise Warren, avec Apparitions. Inventaire de l’atelier, poursuit son travail de fine observatrice : des objets et éléments de la nature qui l’entourent et l’inspirent ; de leur place dans son quotidien ; de leur imaginaire intrinsèque ; mais aussi des états de flottement, de dessaisissement qui la prédisposent à la création ; et de l’espace à créer pour que le poème le comble.

VALÉRIE LESSARD, Le Droit, 8 décembre 2012

Dans cet essai, [Louise Warren] cherche à cerner où naît le poème, à établir les différents mouvements qui mènent à l’écriture, qui font la poésie. Finalement, elle va la faire apparaître aussi. […] Ce sont des fragments, de courts paragraphes de prose poétique, qui sont tous indépendants, mais interreliés dans cette grande structure en mouvement. Près des aphorismes, mais plus près encore du flou et du flottant, qui sont des thèmes qu’elle aborde à travers l’essai.

Elle parle des fragments même, de cette forme-là et de sa méthode de travail. […] Elle scrute aussi sa correspondance avec les objets. Elle dit comment son regard tombe sur les objets, comment ils l’interpellent, ce qu’ils évoquent en elle. […]

C’est une lecture profondément pertinente pour tous ceux qui créent, […] un véritable délice pour ceux qui aiment la poésie et les mots, pour ceux qui aiment lire comme on voyage, sans itinéraire.

MARIE-PAULE GRIMALDI
CIBL-FM 101,5 (Montréal)
7 décembre 2012

Savouré Apparitions. Inventaire de l’atelier de la poète Louise Warren (éditions Nota bene). Un livre par fragments, rempli d’aphorismes ou de longue phrases qui tournent autour de l’acte créateur d’écrire. Très XXIe siècle, le fragment : « Rêver un livre est si fort. Une présence insistante. Devant elle, je ne peux plus reculer. Je m’y attache. Parfois, je l’imagine comme une excroissance de mon cœur. Tout bat si vite tout à coup. J’oublie les mots, je ne fais que suivre cette force inconnue, ancienne, qui me tire à elle. » On dit que c’est un essai, moi j’y vois plutôt une réussite.

JOSÉE BLANCHETTE, Le Devoir, 9 novembre 2012

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