Louise  Warren – Poète et essayiste

Attachements. Observation d’une bibliothèque

Attachements

Attachements. Observation d’une bibliothèque
2010


Finaliste au Prix Spirale Eva-Le-Grand de l’essai 2009-2010.

Dans cet ouvrage qui tient à la fois du carnet de lectures, du journal d’écrivain et de l’inventaire, Louise Warren propose une autre forme de l’essai libre. Explorant la diversité de ses rapports au livre, décrivant les mutations incessantes de sa bibliothèque, elle élabore une sorte d’autobiographie par les livres, un portrait de l’auteure en lectrice. Enfance, jeunesse, études, travail, famille, voyages, création et deuil se lient à des auteurs et à des titres. Dans une composition éclatée, faite de boucles et de cycles, l’essayiste relance l’art du fragment. Sous l’égide de Montaigne et de Borges, l’essai s’élabore comme un labyrinthe où l’écriture nous emporte, toujours variée, toujours imprévisible. Au lecteur, à la lectrice le plaisir d’aller de découverte en découverte, d’imaginer ses propres attachements.

L’attachement au livre comme art de vivre.

TEXTE DU QUATRIÈME DE COUVERTURE

Comme chez Montaigne, le rappel par Louise Warren de ses lectures (ce qui constitue le projet d’Attachements) mène à l’évocation de souvenirs intimes, à la méditation philosophique, parfois à la transmutation de l’essai en poésie, et tout cela fait entrer en résonance l’affectivité du lecteur; si la prose de Louise Warren touche autant, c’est qu’elle s’y révèle elle-même d’une grande sensibilité. […]

L’Image du lieu totalisant revient quelques fois vers la fin de l’ouvrage pour synthétiser cette idée selon laquelle les textes sont des voies d’accès aux sensations, aux affects et aux souvenirs; le livre mène à un microcosme intérieur, qui reflète et contient le grand monde.

David DORAIS, » Le livre microcosme «, University of Toronto Quarterly, 2011

Les lecteurs et lectrices de Relations ont le plaisir, depuis septembre 2010, de lire la chronique de Louise Warren, » Je suis de ce monde » (accompagnée des dessins de Sophie Lanctôt), où les livres se révèlent être de véritables compagnons de vie. Cette chronique est en quelque sorte le prolongement de ce livre. L’auteure nous y fait découvrir les liens intimes qui l’unissent à la centaine d’ouvrages qui composent sa bibliothèque, autant de rencontres relatées succinctement, qui nous communiquent le plaisir tout simple de vivre. Il importe peu que nous connaissions l’ouvrage ou l’auteur dont il est question, ils nous deviennent aussitôt familiers, leur compagnie agréable et désirable.

Jean-Claude RAVET, » Livres de vie «, Relations, no 747, mars 2011

Bibliothèque, livres, poèmes, voix, images, souvenirs, tout dans la poétique de Warren se réinvente en paysage; le trait est écriture autant que peinture. Ce passage de l’un à l’autre se voit dans ce magnifique exemple d’un travail de deuil : alors que Warren se prépare à écrire sur l’oeuvre de Betty Goodwin, elle apprend le décès de cette artiste aimée. Dans la douleur ressentie, une » écriture sans mots «, sorte de réduction maximale, d’origine de la création, se développe, se fait dessin, » gribouillis de nids «, manière de couver, de protéger par une forme très concrète celle devenue en un instant, souvenir. Creuser un lieu d’accueil, de repos, est peut-être ultimement le sens de tout livre, de toute oeuvre.

Manon PLANTE, » Forme minimale «, Spirale (Montréal), no 234, automne 2010

J’adore tomber sur ces livres que j’aurais voulu écrire. […] C’est le cas de Attachements – Observation d’une bibliothèque.

Chantal GUY, La Presse (Montréal), le 12 mars 2010

Son émouvant Attachements, un texte sur l’observation de sa bibliothèque, étonnant et intime. […] C’est un bonheur à lire et c’est un livre qui nous oblige à penser à ce qu’on est par rapport à une bibliothèque.

Christine BROUILLET, émission Vous m’en lirez tant (Première Chaîne de Radio-Canada), le 23 mai 2010

Louise Warren excelle à nourrir des fragments qui ouvrent sur tant d’univers, de pistes balisées ou non. Ses Archives du lac nous avaient déjà conquis. […] Un livre qui ouvre sur d’autres pages, n’est-ce pas l’ouvrage rêvé?

Béatrice LIBERT, L’Arbre à paroles (Belgique), juin 2010 (en ligne sur maisondelapoesie.be)

Je suis souvent debout, face à ma bibliothèque, en quête d’une révélation ou d’une apparition. Comme devant un paysage, je médite en laissant mon regard parcourir les lignes horizontales des tablettes, verticales des livres. Rangées de voix, de spectateurs, balcons étagés : ma bibliothèque est un théâtre. C’est par cette magnifique ouverture que nous pénétrons dans le dernier ouvrage de Louise Warren, poète et essayiste québécoise qui se penche ici sur les différents aspects de son existence (enfance, vie amoureuse, maternité, deuils, voyages, écriture…) par le biais du dialogue qu’elle entretient depuis toujours avec les livres, de son parcours de lectrice.

D’Alberto Manguel à Michel Tremblay, les exemples de journaux ou d’autobiographie de lecteurs ont foisonné au cours de la dernière décennie, les » livres sur les livres » étant devenus un genre littéraire en soi. Qualifiés d’essais libres, avec leur architecture à première vue décousue, ces Attachements de Warren s’en distinguent par un art assumé du fragment, fragment de prose où se amnifeste l’expression vive d’une idée, d’une émotion ou d’une sensation liée à une lecture particulière et à son impact sur l’univers et l’oeuvre de l’auteure.

Éric PAQUIN, Voir (Montréal), le 1er avril 2010

À relire

En janvier 2021, le traducteur Daniel Cunin a reproduit sur sa page littéraire Flandres-Hollande le texte « Pensées de Flandre », d’abord publié en 2010 dans une revue néerlandaise puis repris dans Attachements. Observation d’une bibliothèque. Il a ponctué sa présentation de plusieurs couvertures de mes livres, ajouté des liens conduisant à l’exposition du Musée d’art de Joliette et complété par une bibliographie de mes écrits en rapport avec la Belgique. Je vous invite à parcourir son site.

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