Louise  Warren – Poète et essayiste

L’enveloppe invisible

L’enveloppe invisible
2018

L’enveloppe invisible, essais
Montréal, Le Noroît, 2018.

Coup de cœur Renaud-Bray 2018 !

Mis en nomination aux Grands Prix Desjardins de la culture dans Lanaudière, catégorie LIttérature.

Lecture d’extraits de L’enveloppe invisible à l’Abbaye Val-Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, les dimanches 26 août et 9 septembre 2018, accompagnée au nyckelharpa par Jean-François Bélanger, spectacle dont il a composé la musique.

Vous pouvez voir quelques extraits de la première de ce spectacle dans le montage vidéo réalisé par Richard Gravel.

Tout ce que Louise Warren touche devient écriture. Ici, l’essayiste déplace son atelier et se donne de nouveaux objets. À partir d’une résidence d’écriture à l’Abbaye Val-Notre-Dame, dans Lanaudière, elle entrelace les expériences du paysage, de l’architecture, de la vie intérieure et de la création. La forme fragmentaire répond parfaitement aux nombreux trajets proposés à la lecture, incluant des notations quotidiennes, des éléments autobiographiques, une interrogation de l’espace vécu, l’accompagnement d’œuvres d’art, l’écriture de la poésie et une contribution personnelle au Nature Writing.

Installée dans la « chambre de solitude », l’auteure interroge le monde des symboles et développe sa conception de l’« enveloppe invisible », qui prolonge ses réflexions récentes sur le processus créateur. En allant toujours à l’essentiel.

Le lieu que j’imagine se situe dans le territoire de l’attente, de l’inconnu. On ne le mesure pas, on ne le voit pas, on avance sur des pistes qui s’effacent à mesure. Pour l’instant, ce lieu m’échappe. Je l’appelle « l’enveloppe invisible ». Espace des mutations qui s’opèrent en profondeur. Je note : « Entrer dans une phrase comme dans un couloir sans savoir quelle porte va s’ouvrir. »

EXTRAIT DU COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Il est rare de trouver miroir plus précis de ce que le monde peut faire apparaître, comme dans un de ses livres. « La transparence nous continue », écrit-elle dans L’enveloppe invisible. Son rôle est alors de s’inscrire dans le paysage pour le dévoiler avec subtilité, incluant ses propres tremblements comme, par exemple, devant les ruines d’une église gothique visitée à Lisbonne. […] L’écriture de Louise Warren détermine son importance à toute chose vue, sentie, écoutée, lui accordant sa juste part d’éternité. Son écriture sait glisser sur le temps. Elle surfe sur le moment parce qu’il sera toujours présent. Devant les lucarnes des chambres discrètes ou les voûtes des abbayes, la poète trouvera toujours quelque chose à nous dire sur la conduite d’une vie au service de la création.

MARIO CLOUTIER, « Louise Warren et la juste part d’éternité », site En toutes lettres, texte mis en ligne le 29 juin 2019.

Les fragments de L’enveloppe invisible sont ainsi l’occasion de convier le lecteur à une poétique de l’espace. La rêverie de la sphère, du centre, qui passe par la montagne, débouche sur l’affirmation de la voûte comme lieu emblématique. […] La voûte s’impose comme un symbole du processus d’écriture : les mots et les images se déposent en nous et mûrissent tranquillement, à l’abri du monde extérieur. Des couches de sens s’y superposent. Et l’abbaye n’est-elle pas, elle aussi, un espace du même type?

DAVID DORAIS, « Le creuset de l’abbaye », Cahiers littéraires Contre-jour, nº 47, hiver 2019.

La réflexion est profonde, foisonnante. Très peu de répétitions ici, mais un tracé de la conscience créatrice dessiné un point à la fois. Et entre les pages, Louise Warren est généreuse. À travers montagnes, arbres, ombres, lumière, lac et glace, c’est un peu comme si on était juste au-dessus de l’épaule de la poète ou au creux de sa main peut-être, et qu’on avançait à tâtons, avec elle sur la trace du poème.

VALÉRIE FORGUES, Nuit blanche, nº 152, automne 2018.

La chapelle était bondée, silencieuse, recueillie, oblative. Nous étions en train de participer à un rite. La récitation poétique résonnait tout naturellerment comme une prière, soutenue par la musique méditative de Jean-François Bélanger jouée sur son instrument médiéval scandinave. Paroles enveloppées de silence, explorant l’invisible, tissant des liens avec l’autre face du réel, dont l’accès ne nous est donné que par intermittence, mais au seuil duquel nous puisons le sens qui fait vivre.

JEAN-CLAUDE RAVET, Relations, nº 799, décembre 2018.

Qualifiant Louise Warren de « monument littéraire », les membres du comité de sélection du Conseil des arts et des lettres du Québec ont souligné la grande profondeur de sa recherche et de sa vision du monde. Ils ont particulièrement apprécié sa dernière création, née d’une résidence à l’Abbaye Val-Notre-Dame de Saint-Jean-de-Matha, intitulée L’enveloppe invisible, dans laquelle s’entremêlent vie intérieure, nature et architecture.

INFOLETTRE DU CALQ – Octobre 2018.

On y plonge, à ses côtés, dans les profondeurs muettes de l’être, sondées dans la chambre de solitude qu’elle a choisie. Elle y livre ses réflexions sur l’écriture, sur le souvenir, sur la mort, sur l’architecture, sur la guerre. Dans cet univers immobile, seules l’écriture et la lecture bougent.

CAROLINE MONTPETIT, « Temps de pause », Le Devoir, 19 mai 2018.

Néanmoins, la pulsion de l’écriture cherche à révéler trésors, secrets, mystères que l’imaginaire refonde au sein même du réel. Au besoin, Louise Warren, dans un mouvement intérieur mais qui échappe au mysticisme, joue sur divers systèmes de répétitions et de digressions pour que l’enveloppe invisible devienne paradoxalement plus présente.

JEAN-PAUL GAVARD-PERRET, « Lieu, image, silence, murmure », lelitteraire.com, 28 avril 2018. Pour lire le texte complet, cliquez ici.

Entrevue avec Élise Brouillette, du journal L’Action (Joliette).

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